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Les droits et devoirs de la personne détenue sont fixés par le règlement de la prison. Le détenu a notamment un droit de visite et de correspondance. Il peut également téléphoner vers l'extérieur. Ces droits peuvent être restreints si le détenu est en détention provisoire. La personne condamnée et la personne en détention provisoire peuvent faire un recours en justice si elles s'estiment victimes de mauvaises conditions de détention.
Règlement intérieur
Dans chaque prison, un règlement intérieur détermine les droits et devoirs des détenus. Il est mis à leur disposition à la médiathèque de l’établissement.Les principales dispositions du règlement sont reprises dans le guide des droits et devoirs de la personne détenue remis dès l'arrivée. Si le détenu ne sait pas lire, le règlement intérieur doit lui être lu dans sa langue d'origine avec au besoin l'aide d'un interprète.Fouilles intégrales
Les fouilles intégrales des personnes détenues ne doivent être effectuées que si les fouilles par palpation ou l'utilisation des moyens de détection électronique sont insuffisantes.Il ne doit pas y avoir d'investigations corporelles internes, sauf si elles sont justifiées par un impératif spécialement motivé. Dans ce cas, il faut faire appel à un médecin externe à la prison, désigné par l'autorité judiciaire.Fouille intégrale d'entrée
Pour des raisons de sécurité, les détenus qui accèdent à l'établissement pénitentiaire sont systématiquement soumises à une fouille intégrale. Exception faite de ceux qui étaient restés sous la surveillance constante des agents pénitentiaires ou des forces de l'ordre.Fouille intégrale justifiée par le comportement du détenu
Le comportement d'un détenu peut justifier que des fouilles intégrales lui soit appliquées dans l'un des cas suivants :Le détenu est soupçonné d'avoir commis une infraction en prison
Le détenu a un comportement qui fait courir des risques à la sécurité des personnes et au maintien du bon ordre dans l'établissement
Fouille intégrale justifiée par l'entrée d'objets interdits
Les fouilles intégrales peuvent être effectuées sur les détenus qui ne sont pas personnellement mis en cause, lorsqu'il existe des raisons sérieuses de soupçonner l'introduction au sein de l'établissement pénitentiaire :d'objets ou de substances interdits
ou d'objet constituant une menace pour la sécurité des personnes ou des biens.
Visites
Une personne incarcérée a droit au maintien de ses liens familiaux. Le fait de recevoir des visites de personnes extérieures à la prison lui permet de bénéficier de ce droit.Droit de visite
Toute personne condamnée a le droit de recevoir des visitesde sa famille au sens large (époux ou concubin, enfants, parents, frères et sœurs, etc...)
ou de son tuteur
En ligne
La demande se fait via le service en ligne suivant :Par écrit
La demande se fait via le formulaire suivant :Formulaire rempli
Pièce justifiant de sa parenté ou de sa situation
Photocopie d'une pièce d'identité
2 photos de moins de 3 mois
Enveloppe affranchie au tarif en vigueur avec vos noms et adresse
Déroulement de la visite
Les personnes condamnées peuvent être visitées au moins une fois par semaine.Le permis de visite est soit permanent, soit valable pour un nombre limité de visites.Dans tous les cas, le permis précise les éventuelles mesures particulières applicables (parloir avec dispositif de séparation entre la personne détenue et le visiteur par exemple).Les visites se déroulent généralement en parloir sans dispositif de séparation.Le visiteur est contrôlé (pièce d’identité, détecteur de métaux) et doit déposer ses effets personnels dans une consigne. Il peut apporter certains objets (linge, livres….) dont la liste est à demander à l’établissement.Pendant la visite, le surveillant n'est pas tenu d'être physiquement présent, mais doit pouvoir entendre les conversations.Le visiteur doit parler en français ou dans une langue que le surveillant peut comprendre. Sinon, une autorisation écrite préalable est exigée de la part du directeur de la prison. La demande doit être faite en même temps que le permis de visite.Les visites peuvent également se dérouler sans surveillance continue et directe de l'administration pénitentiaire lorsqu'elles ont lieu dans le cadre de parloirs familiaux (d'une durée de 6 heures au plus en journée) ou d'unités de vie familiales (d'une durée de 72 heures au plus).Tout incident mettant en cause un visiteur peut entraîner la suspension ou le retrait du permis de visite.Correspondance
À son arrivée, un kit courrier est remis au détenu (papier, enveloppe, timbre et crayon).Le détenu est autorisé à écrire tous les jours et sans limitation à toute personne de son choix et à recevoir des lettres de toute personne, sous réserve de dispositions différentes prises par le juge.La correspondance du détenu avec sa famille ne peut pas être interdite.La correspondance peut être traduite et contrôlée par le chef d'établissement.Le courrier reste confidentiel quand il est destiné à certaines personnes : avocat, directeur interrégional des services pénitentiaires, contrôleur général des lieux de privation de liberté, aumônier de l'établissement, autorités administratives et judiciaires.Téléphone
Autorisation de téléphoner
L'accès au téléphone est fixé par le règlement de l'établissement.Les personnes détenues peuvent passer gratuitement un appel dans les premières heures de leur détention. elles peuvent appeler gratuitement la Croix Rouge Ecoute Détenu (Cred) et l'Association réflexion action prison justice (Arapej).Les personnes détenues sont autorisées à appeler, à leurs frais, leurs familles, leurs proches (titulaires ou non d'un permis de visite) ainsi que leur avocat. Le chef d'établissement peut, sur décision motivée, refuser ou retirer cette autorisation. Les personnes condamnées peuvent être autorisées à téléphoner à d'autres personnes en vue de la préparation de leur réinsertion sociale.La détention et l'utilisation de téléphones portables est interdite.Contrôle des appels
Les conversations téléphoniques, à l'exception de celles avec les avocats, le contrôleur général des lieux de privation de liberté, la Cred et l'Arapej, peuvent, sous la responsabilité du chef de l'établissement :être écoutées,
être enregistrées,
et être interrompues par le personnel de surveillance désigné.
Argent
La personne détenue peut recevoir de l'argent en prison. Elle peut aussi et envoyer de l'argent depuis la prison.En cas d'évasion d'un détenu, son argent est utilisé pour l'indemnisation des victimes ou versé au Trésor public.Réception d'argent
La personne détenue peut recevoir en prison de l'argent de ses proches.L'envoi doit se faire par virement bancaire ou par mandat postal par les proches ayant un droit de visite ou par les proches autorisés par le directeur de la prison.Le compte du détenu est crédité 2 à 4 jours ouvrés après le virement ou le mandat.Ce délai est réduit si les virements sont réguliers.Si vous souhaitez recevoir un virement d'un proche, vous devez lui envoyer les éléments suivants :RIB de l'établissement pénitentiaire (à demander à la régie des comptes nominatifs de la prison)
Votre numéro d'écrou
Votre identité (nom et prénom)
Envoi d'argent
La personne détenue peut envoyer de l'argent à des proches à l'extérieur de la prison. L'envoi doit se faire uniquement par virement bancaire.La procédure d'envoi est expliquée à la personne détenue à son arrivée dans l'établissement.Affectation de l'argent en cas d'évasion
Si une personne détenue s'évade, le régisseur des comptes nominatifs de la prison doit transférer son argent disponible à la justice, pour qu'il serve à l'indemnisation des victimes.S'il reste un solde après l'indemnisation des victimes, le régisseur doit le verser au Trésor public.Le solde transféré au Trésor public peut être reversé sur la part disponible du compte nominatif de la personne détenue, si elle est reprise.Pour obtenir cette restitution, la personne détenue doit faire une demande auprès du directeur interrégional des services pénitentiaires du lieu de l'évasion.Si la demande est acceptée, la décision est notifiée à la personne détenue et au régisseur. Ce dernier procèdera alors au reversement de la somme sur son compte nominatif.En l'absence de reprise de la personne détenue évadée à la fin d'un délai d'1 an, le régisseur doit verser les sommes qui sont sur son compte nominatif au Trésor public. Il doit également remettre ses objets personnels à l'administration des Domaines.Achat de denrées
À moins d'en être privé par mesure disciplinaire, tout détenu peut acheter divers objets ou denrées supplémentaires à la cantine. Les prix pratiqués à la cantine doivent être portés à la connaissance des détenus.Les titulaires d'un permis de visite ou les personnes autorisées par le chef d'établissement peuvent envoyer de l'argent par virement bancaire. Ils doivent pour cela contacter la prison concernée et indiquer l'identité et le numéro d'écrou du détenu pour obtenir le numéro de compte du destinataire du virement.Des mandats postaux peuvent être envoyés par les titulaires d'un permis de visite ou personnes autorisées par le chef d'établissement. Le mandat doit être envoyé par courrier à la prison en indiquant l'identité et le numéro d'écrou du détenu.Activités socio-culturelles
Médiathèque
Chaque établissement possède au moins une médiathèque dont l'accès direct et régulier doit être favorisé.Les publications sont mises gratuitement à la disposition des personnes détenues.Les détenus peuvent échanger entre eux échanges leurs livres personnels.Activités sportives
Une programmation d'activités sportives est mise en œuvre dans chaque établissement.Tout détenu doit pouvoir pratiquer les activités physiques et sportives parmi celles offertes par son établissement, sauf pour des raisons de sécurité, disciplinaires ou contre-indication médicale.Participation du détenu
Tout détenu peut être associé à l'organisation et à l'animation d'activités sous le contrôle du service pénitentiaire d'insertion et de probation.Usage de caméras individuelles par les agents
Dispositif
Les agents pénitentiaires nommément désignés peuvent être autorisés à porter des caméras individuelles dans les situations suivantes :Exécution d'une mission en contact avec des détenus dangereux
Crainte d'incident ou d'évasion
Agents concernés
Les agents désignés par le chef de la prison, le directeur interrégional des services pénitentiaires ou le directeur de l'administration pénitentiaire peuvent porter des caméras.Exploitation des images
Les images peuvent être exploitées uniquement pour :prévenir des incidents et des évasions,
constater des infractions et permettre la poursuite de leurs auteurs
et former des agents pénitentiaires.
le chef de la prison, le directeur interrégional des services pénitentiaires et le directeur de l'administration pénitentiaire et leurs adjoints
et les agents pénitentiaires qu'ils ont désignés pour effectuer cette mission.
Officiers et agents de police judiciaire de la police nationale et de la gendarmerie nationale
Membres de l'inspection générale de la justice
Personnels du ministère de la justice en charge de traiter, pour le compte du ministère, les recours administratifs et les contentieux, lorsque ces recours et contentieux concernent des faits ayant donné lieu ou ayant pu donner lieu à un enregistrement
Personnels participant à l'exercice du pouvoir disciplinaire envers les agents
Personnes participant à l'exercice du pouvoir disciplinaire envers les détenus
Personnels chargés de la formation des agents et de l'élaboration des supports pédagogiques
Recours en cas de mauvaises conditions de détention
La personne condamnée peut faire un recours en justice si elle considère qu'elle subit de mauvaises conditions de détention.Juge compétent
Le juge compétent pour examiner le recours pour mauvaises conditions de détention est le juge de l'application des peines (JAP).Le recours doit être présenté devant le JAP du tribunal judiciaire dont dépend la prison.Pour les personnes condamnées pour des actes de terrorisme, le recours doit être présenté devant le JAP du tribunal judiciaire de Paris.Comment saisir le juge compétent ?
Le recours se fait par une demande écrite signée par la personne détenue ou par son avocat.La demande peut être déposée au greffe du tribunal judiciaire (sur place ou par lettre recommandée avec avis de réception) ou auprès du chef de la prison.Examen de la recevabilité du recours
Le juge de l'application des peines doit d'abord se prononcer sur la recevabilité de la demande. Cela veut dire qu'il doit vérifier si le recours est introduit selon les règles et s'il peut être étudié.Le juge dispose d'un délai de 10 jours calendaires à compter de la réception de la demande pour prendre sa décision.Requête recevable
Si le le juge de l'application des peines déclare la demande recevable, il prend une ordonnance de recevabilité. Il l'envoie sans délai au chef de la prison.Le chef de la prison doit transmettre au JAP rapidement ses observations écrites et tous les éléments utiles à l'examen de la demande.Il dispose d'un délai minimum de 3 jours ouvrables, mais il doit répondre au plus tard 10 jours calendaires après avoir reçu l'ordonnance du JAP.L'ordonnance du JAP et les observations du chef de la prison sont envoyées à l'auteur du recours ou à son avocat. Ils doivent présenter leurs observations le plus rapidement possible.Lorsque la personne détenue a demandé à être entendue et que sa requête a été déclarée recevable, le JAP doit l'entendre.Le JAP informe l'auteur du recours et son avocat par tout moyen de la date et du lieu de l'audition.Requête irrecevable
Si le le juge de l'application des peines l'ordonnance déclare la demande irrecevable, il prend une ordonnance qui est notifiée sans délai au demandeur.La décision du juge de l'application des peines peut faire l'objet d'un appel dans un délai de 10 jours à compter de sa notification.L'appel peut être fait par une demande écrite et signée par l'auteur du recours ou par son avocat.La demande doit être déposée au greffe de la juridiction qui a rendu la décision ou auprès du chef de la prison.Examen du bien fondé du recours
Le JAP doit d'abord enquêter pour vérifier si les conditions de détention de l'auteur du recours sont contraires à la dignité humaine ou non.Ensuite, il doit prendre sa décision dans les 10 jours calendaires qui suivent la date où il a pris l'ordonnance de recevabilité.Recours fondé
Si le JAP déclare le recours fondé, il doit indiquer les conditions de détention qui sont contraires à la dignité humaine et donner un délai au chef de la prison pour y remédier.Le délai est compris entre 10 jours calendaires et un mois.Le chef de la prison et l'administration pénitentiaire doivent prendre des mesures urgentes pour faire cesser les mauvaises conditions de détention. Ils doivent envoyer au JAP un rapport sur les mesures prises avant l'expiration du délai d'un mois.L'administration pénitentiaire a rendu son rapport dans le délai
Le JAP s'appuie sur le rapport pour vérifier si le directeur de la prison et l'administration pénitentiaire ont réussi à faire cesser les mauvaises conditions ou non.Si le problème persiste, le JAP peut prendre une des mesures suivantes :Transfèrement de la personne détenue vers une autre prison proposée par l'administration
Mesure de semi-liberté
Remise en liberté immédiate (si nécessaire avec des aménagements)
L'administration pénitentiaire n'a pas rendu son rapport dans le délai
Le JAP doit prendre une décision 10 jours calendaires après l'expiration du délai d'un mois.Le JAP peut prendre une des mesures suivantes :Transfèrement de la personne détenue vers une autre prison proposée par l'administration
Mesure de semi-liberté
Remise en liberté immédiate (si nécessaire avec des aménagements)
Recours non fondé
Si le le juge de l'application des peines l'ordonnance déclare la demande non fondée, il prend une ordonnance qui est notifiée sans délai au demandeur.La décision du juge de l'application des peines peut faire l'objet d'un appel dans un délai de 10 jours calendaires à compter de sa notification.L'appel peut être fait par une demande écrite et signée par l'auteur du recours ou par son avocat.La demande doit être déposée au greffe de la juridiction qui a rendu la décision ou auprès du chef de la prison.Règlement intérieur
Dans chaque prison, un règlement intérieur détermine les droits et devoirs des détenus. Il est mis à leur disposition à la médiathèque de l’établissement.Les principales dispositions sont reprises dans un guide des droits et devoirs de la personne détenue remis dès l'arrivée. Si le détenu ne sait pas lire le français, le règlement intérieur doit lui être lu dans sa langue d'origine avec au besoin l'aide d'un interprète.Fouilles intégrales
Les fouilles intégrales des personnes détenues ne doivent être effectuées que si les fouilles par palpation ou l'utilisation des moyens de détection électronique sont insuffisantes.Il ne doit pas y avoir d'investigations corporelles internes, sauf si elles sont justifiées par un impératif spécialement motivé. Dans ce cas, il faut faire appel à un médecin externe à la prison, désigné par l'autorité judiciaire.Fouille intégrale d'entrée
Pour des raisons de sécurité, les détenus qui accèdent à l'établissement pénitentiaire sont systématiquement soumises à une fouille intégrale. Exception faite de ceux qui étaient restés sous la surveillance constante des agents pénitentiaires ou des forces de l'ordre.Fouille intégrale justifiée par le comportement du détenu
Le comportement d'un détenu peut justifier que des fouilles intégrales lui soit appliquées dans l'un des cas suivants :Le détenu est soupçonné d'avoir commis une infraction en prison
Le détenu a un comportement qui fait courir des risques à la sécurité des personnes et au maintien du bon ordre dans l'établissement.
Fouille intégrale justifiée par l'entrée d'objets interdits
Les fouilles intégrales peuvent être effectuées sur les détenus qui ne sont pas personnellement mis en cause, lorsqu'il existe des raisons sérieuses de soupçonner l'introduction au sein de l'établissement pénitentiaire :d'objets ou de substances interdits
ou d'objet constituant une menace pour la sécurité des personnes ou des biens.
Visites
Une personne incarcérée a droit au maintien de ses liens familiaux. Le fait de recevoir des visites de personnes extérieures à la prison lui permet de bénéficier de ce droit.Droit de visite
La personne détenue est en droit de recevoir des visites, au moins 3 fois par semaine.Toutefois, le juge d'instruction peut prendre à son encontre une mesure d'interdiction de communiquer avec l'extérieur. Dans ce cas, les visites sont interdites, même pour la famille, mais il y a une exception pour l'avocat qui peut continuer à rencontrer le détenu.Demande de permis de visite
Toute personne rendant visite à un détenu doit obtenir un permis de visite. Pour l'obtenir, il convient de remplir le formulaire cerfa n°13960*02.Formulaire rempli
Pièce justificative de sa parenté ou de sa situation
Photocopie d'une pièce d'identité
2 photos de moins de 3 mois,
Enveloppe affranchie au tarif en vigueur avec vos noms et adresse
de façon permanente (jusqu'à la condamnation définitive)
ou pour un nombre limité de visites.
Déroulement de la visite
Les visites se déroulent généralement en parloir sans dispositif de séparation.Le visiteur est contrôlé (pièce d’identité, détecteur de métaux) et doit déposer ses effets personnels dans une consigne. Il peut apporter certains objets (linge, livres….) dont la liste est à demander à l’établissement.Pendant la visite, le surveillant n'est pas tenu d'être physiquement présent, mais doit pouvoir entendre les conversations.Le visiteur doit parler en français ou dans une langue que le surveillant peut comprendre. Sinon, une autorisation écrite préalable est exigée de la part du juge d'instruction. La demande doit être faite en même temps que le permis de visite.Les visites peuvent également se dérouler sans surveillance continue et directe de l'administration pénitentiaire lorsqu'elles ont lieu dans le cadrede parloirs familiaux (d'une durée de 6 heures au plus en journée)
ou d'unités de vie familiales (d'une durée de 72 heures au plus).
Droit de visite du bâtonnier
Le bâtonnier des avocats ou son délégué spécialement désigné au sein du conseil de l'ordre sont autorisés à visiter à tout moment les lieux de privation de liberté :Locaux de garde à vue (commissariat, gendarmerie)
Locaux de retenue douanière
Lieux de rétention administrative (centre de rétention des étrangers illégaux),
Zones d'attente (aéroport, port ...)
Correspondance
À son arrivée en prison, le détenu reçoit un kit courrier (papier, enveloppe, timbre et crayon).Il est autorisé à écrire tous les jours et sans limitation à toute personne de son choix et à recevoir des lettres de toute personne.La correspondance peut être traduite et contrôlée par le chef d'établissement. Le courrier reste confidentiel quand il est destiné à certaines personnes : avocat, directeur interrégional des services pénitentiaires, contrôleur général des lieux de privation de liberté, aumônier de l'établissement...Le juge d'instruction, le procureur de la République ou le procureur général peuvent toutefois prononcer une interdiction de communiquer de façon générale avec l'extérieur, pour 20 jours maximum, ou s'opposer à la communication écrite avec un ou plusieurs destinataires nommément désignés.Cette interdiction ne s'applique pas aux courriers envoyés par la personne détenue à son avocat.La décision doit être motivée et notifiée par tout moyen et sans délai à la personne qui en fait l'objet.Elle peut faire l'objet d'un recours écrit auprès du président de la chambre de l'instruction, qui doit statuer dans un délai d'un mois, par une décision écrite et motivée, mais non susceptible de recours.Téléphone
Autorisation de téléphoner
L'accès au téléphone est fixé par le règlement de l'établissement.Les personnes détenues peuvent passer gratuitement un appel dans les premières heures de leur détention. Elles peuvent appeler gratuitement la Croix-Rouge Écoute Détenu (Cred) et l'Association réflexion action prison et justice (Arapej).Les personnes détenues peuvent téléphoner, à leur frais, aux membres de leur famille et à d’autres personnes pour préparer leur défense ou leur réinsertion sociale.Les appels doivent être passés depuis les téléphones de la prison. Les téléphones portables sont interdits.Le juge d'instruction peut toutefois prononcer une interdiction de communiquer avec l'extérieur pour 20 jours maximum. Cette interdiction ne s'applique pas aux appels de la personne détenue à son avocat. Ensuite, le juge d'instruction peut refuser, suspendre ou retirer l'autorisation de téléphoner par une décision motivée, susceptible de recours.Contrôle des appels
Les conversations téléphoniques, à l'exception de celles avec les avocats, le contrôleur général des lieux de privation de liberté, la Cred et l'Arapej, peuvent être :Écoutées,
Enregistrées,
Et interrompues par les surveillants
Argent
La personne détenue peut recevoir de l'argent en prison. Elle peut aussi et envoyer de l'argent depuis la prison.Réception d'argent
La personne détenue peut recevoir en prison de l'argent de ses proches.L'envoi doit se faire uniquement par virement bancaire. Le compte du détenu est crédité 2 à 4 jours ouvrés après le virement. Ce délai est réduit si les virements sont réguliers.Si vous souhaitez recevoir un virement d'un proche, vous devez lui envoyer les éléments suivants :RIB de l'établissement pénitentiaire (à demander à la régie des comptes nominatifs de la prison)
Votre numéro d'écrou
Votre identité (nom et prénom)
Envoi d'argent
La personne détenue peut envoyer de l'argent à des proches à l'extérieur de la prison. L'envoi doit se faire uniquement par virement bancaire.La procédure d'envoi est expliquée à la personne détenue à son arrivée dans l'établissement.Affectation de l'argent en cas d'évasion
Si une personne détenue s'évade, le régisseur des comptes nominatifs de la prison doit transférer son argent disponible à la justice, pour qu'il serve à l'indemnisation des victimes.S'il reste un solde après l'indemnisation des victimes, le régisseur doit le verser au Trésor public.Le solde transféré au Trésor public peut être reversé sur la part disponible du compte nominatif de la personne détenue, si elle est reprise.Pour obtenir cette restitution, la personne détenue doit faire une demande auprès du directeur interrégional des services pénitentiaires du lieu de l'évasion.Si la demande est acceptée, la décision est notifiée à la personne détenue et au régisseur. Ce dernier procèdera alors au reversement de la somme sur son compte nominatif.En l'absence de reprise de la personne détenue évadée à la fin d'un délai d'1 an, le régisseur doit verser les sommes qui sont sur son compte nominatif au Trésor public. Il doit également remettre ses objets personnels à l'administration des Domaines.Achat de denrées
À moins d'en être privé par mesure disciplinaire, tout détenu peut acheter divers objets ou denrées supplémentaires à la cantine. Les prix pratiqués à la cantine doivent être portés à la connaissance des détenus.Les titulaires d'un permis de visite ou les personnes autorisées par le chef d'établissement peuvent envoyer de l'argent par virement bancaire. Ils doivent pour cela contacter la prison concernée et indiquer l'identité et le numéro d'écrou du détenu pour avoir le numéro de compte destinataire du virement.Des mandats postaux peuvent être envoyés aux détenus par les titulaires d'un permis de visite ou les personnes autorisées par le chef d'établissement. Le mandat doit être envoyé par courrier à la prison en indiquant l'identité et le numéro d'écrou du détenu.Activités socioculturelles
Médiathèque
Chaque établissement possède au moins une médiathèque dont l'accès direct et régulier doit être favorisé.Les publications sont mises gratuitement à la disposition des personnes détenues.Les détenus peuvent échanger entre eux leurs livres personnels.Activités sportives
Une programmation d'activités sportives est mise en œuvre dans chaque établissement.Tout détenu doit pouvoir pratiquer les activités physiques et sportives parmi celle offerte par son établissement, sauf pour des raisons de sécurité, disciplinaires ou contre-indication médicale.Le temps réservé au sport peut être imputé sur le temps de promenade.Participation du détenu
Tout détenu peut être associé à l'organisation et à l'animation d'activités, sous le contrôle du service pénitentiaire d'insertion et de probation.Restrictions
Le juge d'instruction peut toutefois restreindre ces activités et interdire tout contact avec les autres détenus.Usage de caméras individuelles par les agents
Dispositif
Depuis le 26 décembre 2019, les agents pénitentiaires nommément désignés peuvent être autorisés à porter des caméras individuelles dans les situations suivantes :Exécution d'une mission en contact avec des détenu dangereux
Crainte d'incident ou d'évasion.
Agents concernés
Les agents désignés par le chef de la prison, le directeur interrégional des services pénitentiaires ou le directeur de l'administration pénitentiaire peuvent porter des caméras.Exploitation des images
Les images peuvent être exploitées uniquement pour :prévenir des incidents et des évasions,
constater des infractions et permettre la poursuite de leurs auteurs
et former des agents pénitentiaires.
le chef de la prison, le directeur interrégional des services pénitentiaires et le directeur de l'administration pénitentiaire et leurs adjoints
et les agents pénitentiaires qu'ils ont désignés pour effectuer cette mission
Officiers et agents de police judiciaire de la police nationale et de la gendarmerie nationale
Membres de l'inspection générale de la justice
Personnels du ministère de la justice en charge de traiter, pour le compte du ministère, les recours administratifs et les contentieux, lorsque ces recours et contentieux concernent des faits ayant donné lieu ou ayant pu donner lieu à un enregistrement
Personnels participant à l'exercice du pouvoir disciplinaire envers les agents
Personnes participant à l'exercice du pouvoir disciplinaire envers les détenus
Personnels chargés de la formation des agents et de l'élaboration des supports pédagogiques.
Recours en cas de mauvaises conditions de détention
La personne condamnée peut faire un recours en justice si elle considère qu'elle subit de mauvaises conditions de détention.Juge compétent
Le juge compétent pour examiner le recours pour mauvaises conditions de détention est le juge des libertés et de la détention (JLD).Le recours doit être présenté devant le JLD du tribunal judiciaire chargé de l'affaire dans laquelle la personne détenue est impliquée.Comment saisir le juge compétent ?
Le recours se fait par une demande écrite signée par la personne détenue ou par son avocat.La demande doit être déposée ou envoyée par lettre recommandée :Au greffe du juge d'instruction (si une instruction est en cours)
Au secrétariat du procureur de la République (si le tribunal correctionnel est saisi)
Au secrétariat du procureur général (si la chambre des appels correctionnels ou la cour d'assises est saisie ou si un pourvoi est en cours)
Au chef de la prison (dans tous les cas)
Examen de la recevabilité du recours
Le JLD doit d'abord se prononcer sur la recevabilité de la demande.Cela veut dire qu'il doit vérifier si le recours est introduit selon les règles et s'il peut être étudié.Le JLD dispose d'un délai de 10 jours calendaires à compter de la réception de la demande pour prendre sa décision.Requête recevable
Si le JLD déclare la demande recevable, il prend une ordonnance de recevabilité qu'il envoie sans délai au chef de la prison.Le chef de la prison doit transmettre au JLD rapidement ses observations écrites et tous les éléments utiles à l'examen de la demande.Il dispose d'un délai minimum de 3 jours ouvrables, mais il doit répondre au plus tard 10 jours calendaires après avoir reçu l'ordonnance du JLD.L'ordonnance du JLD et les observations du chef de la prison sont envoyées à l'auteur du recours ou à son avocat. Ils doivent présenter leurs observations le plus rapidement possible.Lorsque la personne détenue a demandé à être entendue et que sa requête a été déclarée recevable, le JLD doit l'entendre.Le JLD informe l'auteur du recours et son avocat par tout moyen de la date et du lieu de l'audition.Requête irrecevable
Si le JLD déclare la demande irrecevable, il prend une ordonnance qui est notifiée sans délai au demandeur.La décision du JLD peut faire l'objet d'un appel dans un délai de 10 jours calendaires à compter de sa notification.L'appel peut être fait par une demande écrite et signée par l'auteur du recours ou par son avocat.La demande doit être déposée au greffe de la juridiction qui a rendu la décision ou auprès du chef de la prison.Examen du bien fondé du recours
Le JLD doit d'abord enquêter pour vérifier si les conditions de détention de l'auteur du recours sont contraires à la dignité humaine ou non.Ensuite, il doit prendre sa décision dans les 10 jours calendaires qui suivent la date où il a pris l'ordonnance de recevabilité.Recours fondé
Si le JLD déclare le recours fondé, il doit indiquer les conditions de détention qui sont contraires à la dignité humaine et donner un délai au chef de la prison pour y remédier.Le délai est compris entre 10 jours calendaires et un mois.Le chef de la prison et l'administration pénitentiaire doivent prendre des mesures urgentes pour faire cesser les mauvaises conditions de détention. Ils doivent envoyer au JLD un rapport sur les mesures prises avant l'expiration du délai d'un mois.L'administration pénitentiaire a rendu son rapport dans le délai
Le JLD s'appuie sur le rapport pour vérifier si le directeur de la prison et l'administration pénitentiaire ont réussi à faire cesser les mauvaises conditions ou non.Si le problème persiste, le JLD peut prendre une des mesures suivantes :Transfèrement de la personne détenue vers une autre prison proposée par l'administration
Mesure de semi-liberté
Remise en liberté immédiate (si nécessaire avec des aménagements)
L'administration pénitentiaire n'a pas rendu son rapport dans le délai
Le JLD doit prendre une décision 10 jours calendaires après l'expiration du délai d'un mois.Le JLD peut prendre une des mesures suivantes :Transfèrement de la personne détenue vers une autre prison proposée par l'administration
Mesure de semi-liberté
Remise en liberté immédiate (si nécessaire avec des aménagements)
Recours non fondé
Si le JLD déclare la demande non fondée, il prend une ordonnance qui est notifiée sans délai au demandeur.La décision du JLD peut faire l'objet d'un appel dans un délai de 10 jours calendaires à compter de sa notification.L'appel peut être fait par une demande écrite et signée par l'auteur du recours ou par son avocat.La demande doit être déposée au greffe de la juridiction qui a rendu la décision ou auprès du chef de la prison.