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Définition
L'abus de l'état d'ignorance ou de la faiblesse d'une personne consiste à la conduire consciemment à effectuer ou ne pas effectuer un acte, ce qui lui sera préjudiciable. La victime doit être :mineure ;
ou particulièrement vulnérable du fait de l'âge, la maladie, l'infirmité, la déficience physique ou psychique ou à un état de grossesse, apparente ou connue de son auteur ;
ou en état de sujétion psychologique ou psychique résultant de l'exercice de pressions graves ou répétées ou de techniques propres à altérer son jugement.
Sanctions
Personnes physiques
Peines principales
La personne physique poursuivie pour abus de faiblesse encourt une peine de :3 ans d'emprisonnement (5 ans en cas d'abus de faiblesse aggravé) ;
et de 375 000 € d'amende (750 000 € d'amende en cas d'abus de faiblesse aggravé).
Peines complémentaires
La personne physique encourt des peines complémentaires, notamment :interdiction d'exercer l'activité professionnelle dans l'exercice de laquelle l'infraction a été commise ou l'activité de prestataire de formation professionnelle continue pour une durée maximale de 5 ans ;
fermeture de l'établissement ayant servi à commettre les faits pendant 5 ans ;
interdiction, pour une durée maximum de 5 ans, d'émettre des chèques ;
l'affichage ou la diffusion de la décision prononcée à la charge du condamné.
Personnes morales
Peines principales
L'amende encourue par une entreprise pour abus de faiblesse est de 1 875 000 € et de 3 750 000 € pour abus de faiblesse aggravé.Peines complémentaires
L'entreprise qui commet un abus de faiblesse encourt des peines complémentaires, notamment :interdiction, définitive ou pour une durée maximum de 5 ans, d'exercer une ou plusieurs activités professionnelles ou sociales ;
interdiction pour une durée de 5 ans, de percevoir toute aide publique et d’émettre des chèques ;
fermeture, définitive ou pour une durée maximum de 5 ans, de l'établissement ayant servi à commettre les faits ;
exclusion, définitive ou pour une durée maximum de 5 ans, des marchés publics ;
interdiction, définitive ou pour une durée maximum de 5 ans, d'émettre des chèques.
Définition
L'abus de biens sociaux consiste (ABS), pour le dirigeant d'une société, à utiliser de mauvaise foi les biens ou le crédit de la société (c'est-à-dire sa réputation) :d'une manière qu'il sait contraire à l'intérêt social (aux intérêts de l'entreprise) ;
à des fins personnelles ou pour favoriser une autre entreprise dans laquelle il a des intérêts directs ou indirects.
le dirigeant a utilisé les biens ou le crédit de la société c'est-à-dire qu'il a effectué ou décidé d'effectuer, au nom de la société, des actes d'administration (par exemple, un prêt) ou des actes de disposition (cession, acquisition ou autre) ;
l'acte commis fait courir un risque anormal au patrimoine de la société ;
l'auteur de l'abus a eu conscience du caractère contraire à l'intérêt social de ses agissements, d'enfreindre la loi, et il a accompli le(s) acte(s) à des fins personnelles ou pour favoriser une autre société ou entreprise dans laquelle il a un intérêt direct ou indirect.
Dirigeants concernés
L'auteur de l'abus de biens sociaux est la personne qui a la qualité de dirigeant (de droit ou de fait) de la société, soit :le gérant d'une SARL;
le président, les administrateurs ou les directeurs généraux d'une société anonyme (SA) ;
le gérant d'une société en commandite par actions (SCA) ;
le président d'une société par actions simplifiées (SAS).
Moyens de défense inopérants
Le fait que le dommage subi par la société soit compensé par les bénéfices qu'elle pourrait tirer ultérieurement de l'opération n'est pas un argument valable pour dispenser de poursuites pénales l'auteur de l'abus. De même, en cas d'approbation de l'opération par l'assemblée ou le conseil d'administration de la société.Dédommagement de la victime
La société victime de l'abus de biens sociaux peut se constituer partie civile par l'intermédiaire de son représentant et demander réparation de son préjudice matériel et/ou moral. Les actionnaires d'une société peuvent également agir de manière individuelle pour le compte de la société et obtenir réparation au profit de celle-ci.Sanctions encourues
Les personnes physiques, auteurs d'abus de biens sociaux encourent des peines principales de 5 ans d'emprisonnement et de 375 000 € d'amende. La responsabilité de la société n'est pas engagée pour l'abus de biens sociaux. Néanmoins, dans certaines affaires, elle a été reconnue en tant que complice du délit.Définitions
Recel
Le recel est constitué par l'un des faits suivants :dissimuler, détenir ou transmettre un bien en sachant qu'il provient d'un crime ou d'un délit ;
faire office d'intermédiaire pour le transmettre en ayant cette connaissance ;
bénéficier, en connaissance de cause, du produit d'un crime ou d'un délit.
Infractions voisines ou assimilées
Sont voisines ou assimilées au recel les infractions suivantes :ne pas pouvoir justifier de ressources ou de ne pas pouvoir justifier de l'origine d'un bien ou le fait de faciliter la justification de ressources fictives par une personne en relation habituelle avec l'auteur de crimes ou délits ;
l'absence de tenue d'un registre de ventes d'objets mobiliers usagés ou la mention d'informations inexactes sur ce registre.
Circonstances aggravantes
Constitue une circonstance aggravante, le fait de commettre un recel :de façon habituelle ou en utilisant les facilités procurées par l'exercice d'une activité professionnelle ;
en bande organisée.
Peines encourues
Personnes physiques
Peines principales
Les peines encourues par les personnes physiques s'élèvent à :5 ans d'emprisonnement et 375 000 € d'amende pour un recel simple ;
10 ans d'emprisonnement et 750 000 € d'amende pour un recel aggravé, notamment en utilisant les facilités de son activité professionnelle.
Peines complémentaires
Les personnes physiques encourent également les peines complémentaires suivantes :interdiction d'exercer l'activité professionnelle dans l'exercice de laquelle l'infraction a été commise ;
fermeture de l'établissement ayant servi à commettre les faits ;
exclusion des marchés publics ;
interdiction d'émettre des chèques ;
certaines peines complémentaires prévues pour l'infraction d'origine.
Personnes morales
Peines principales
Les personnes morales déclarées coupables de recel encourent une peine d'amende allant de 1 875 000 € à 3 750 000 €.Peines complémentaires
Les personnes morales encourent les peines complémentaires suivantes :dissolution de la société ;
interdiction d'exercer une ou plusieurs activités professionnelles ou sociales ;
fermeture de l'établissement ayant servi à commettre les faits ;
exclusion des marchés publics ;
interdiction d'émettre des chèques.
Délai de prescription
Le délai de prescription de l'action publique est de 6 ans. Le recel est une infraction continue. Le délai de prescription court à partir du jour où l'infraction prend fin, par exemple le jour où la détention du bien, objet du recel, cesse.Définition
Le faux consiste en l'altération frauduleuse de la vérité, causant un préjudice. Cette altération peut être accomplie dans un écrit ou tout autre support établissant la preuve d'un droit, ou d'un fait ayant des conséquences juridiques. Pour qu'un faux soit constitué, l'existence des éléments suivants est nécessaire :un support (écrit ou tout support d'expression) ayant une valeur (il établit la preuve d'un droit, ou d'un fait ayant des conséquences juridiques) ;
des informations modifiées frauduleusement ;
un préjudice matériel, moral ou social (effectif ou éventuel) ;
la connaissance par l'auteur du faux de la modification frauduleuse de la vérité et de la possibilité de causer un préjudice à autrui.
le faux matériel : falsification physique des signes du support (signature fausse, par exemple), altération ou contrefaçon de l'écriture, fabrication de conventions postérieures à l'acte par exemple ;
le faux intellectuel : altération frauduleuse du contenu, de la substance ou des circonstances de l'acte (faire figurer une personne non présente à l'acte par exemple).
Circonstances aggravantes
Il existe une échelle de gravité du faux, liée à la nature du document et à la qualité de l'auteur. Le faux est plus grave quand il est commis dans un document :délivré par une administration et qui constate un droit, une identité, ou une qualité, ou accorde une autorisation ;
dont l'auteur est une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public agissant dans l'exercice de ses fonctions ;
délivré par une administration de manière habituelle ;
délivré par une administration dans le but de faciliter un crime ou de procurer l'impunité à son auteur.
faux commis dans une écriture publique ou authentique ou dans un enregistrement ordonné par l'autorité publique (d'autant plus si l'auteur est une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public agissant dans l'exercice de ses fonctions ou de sa mission) ;
fait de procurer frauduleusement à autrui un document délivré par une administration afin de constater un droit, une identité ou une qualité ou d'accorder une autorisation ;
fait de se faire délivrer indûment par une administration ou par un organisme chargé d'une mission de service public, par quelque moyen frauduleux que ce soit, un document destiné à constater un droit, une identité, une qualité ou à accorder une autorisation ;
fait de fournir sciemment une déclaration fausse ou incomplète en vue d'obtenir ou de tenter d'obtenir (ou de faire obtenir ou tenter de faire obtenir) d'une personne publique, d'un organisme de protection sociale ou d'un organisme chargé d'une mission de service public, une allocation, une prestation, un paiement ou un avantage indu.
Peines encourues
Personnes physiques
L'auteur de faux ou d'usage de faux encourt une peine de :3 ans d'emprisonnement ;
et 45 000 € d'amende.
1 an d'emprisonnement ;
et 15 000 € d'amende.
5 à 15 ans de réclusion criminelle ;
et 75 000 € à 225 000 € d'amende.
interdiction d'exercer l'activité professionnelle dans l'exercice de laquelle l'infraction a été commise ;
exclusion des marchés publics.
Personnes morales
Les personnes morales encourent une peine d'amende allant de 75 000 à 1,125 million d'euros. Des peines complémentaires peuvent être appliquées :dissolution de la personne morale ;
interdiction d'exercer une ou plusieurs activités professionnelles ou sociales ;
fermeture de l'établissement ayant servi à commettre les faits ;
exclusion des marchés publics ;
interdiction d'émettre des chèques.
Délais de prescription
Le délai de prescription est de :6 ans lorsque le faux constitue un délit (peine encourue de 10 ans d'emprisonnement au maximum) ;
20 ans lorsqu'il constitue un crime (peine encourue supérieure à 10 ans de réclusion criminelle) ;
Description de l'infraction
Définition
L'abus de confiance est le fait, par une personne, de détourner, au préjudice d'autrui, un bien qui lui a été remis et qu'elle a accepté, à charge de le rendre, de l'exposer ou d'en faire un usage déterminé. Le bien concerné peut consister en :des fonds, c'est-à-dire une somme d'argent ;
des valeurs, c'est-à-dire par exemple, des bijoux, des actions, des chèques ;
un bien meuble quelconque.
l'existence du bien ;
et de la remise de ce bien au terme d'un accord dans un but défini : rendre le bien, l'exposer ou en faire un usage déterminé.
le bien est détourné : usage autre que celui qui était prévu (vente, don ou destruction) ;
et l'auteur de l'infraction savait que le bien lui était remis à titre précaire et que l'usage qu'il en a fait n'était pas conforme à son engagement.
Circonstances aggravantes
L'abus de confiance est aggravé s'il est commis :par une personne qui fait appel au public pour obtenir des fonds ou des valeurs pour son propre compte ou pour le compte d'une entreprise industrielle ou commerciale ;
par une personne qui participe, habituellement ou non, à des opérations portant sur les biens de personnes pour le compte desquelles elle recouvre par ailleurs des fonds ou des valeurs ;
au préjudice d'une association faisant appel au public pour collecter des fonds à des fins d'entraide humanitaire ou sociale ;
à l'encontre d'une personne vulnérable en raison de son âge, de sa maladie, d'une infirmité, d'une déficience physique ou psychique ou d'un état de grossesse (vulnérabilité apparente ou connue de l'auteur de l'abus de confiance).
Immunité familiale
L'auteur de l'abus de confiance ne peut pas faire l'objet de poursuites pénales :si la victime est l'un de ses ascendants ou de ses descendants ou son conjoint (sauf s'ils sont séparés de corps ou autorisés à résider séparément) ;
et si les documents ou objets détournés ne sont pas indispensables à la vie quotidienne de la victime (documents d'identité, ou relatifs au séjour ou à la résidence, ou moyens de paiement).
Sanctions
Personnes physiques
La personne physique encoure :3 ans d'emprisonnement et 375 000 € d'amende en cas d'abus de confiance simple ;
et 7 ans d'emprisonnement et 750 000 € d'amende en cas d'abus de confiance aggravé.
interdiction d'exercer l'activité professionnelle dans l'exercice de laquelle a été commise l'infraction ;
fermeture de l'établissement ayant servi à commettre les faits pendant 5 ans ;
exclusion des marchés publics pour une durée maximum de 5 ans ;
interdiction, pour une durée maximum de 5 ans, d'émettre des chèques.
Personnes morales
L'amende encourue par une entreprise pour abus de confiance est de 1 875 000 € et de 3 750 000 € pour abus de confiance aggravé. L'entreprise, auteur d'un abus de confiance, encoure également des peines complémentaires, notamment :interdiction définitive ou pour une durée maximum de 5 ans, d'exercer une ou plusieurs activités professionnelles ou sociales ;
fermeture définitive ou pour une durée maximum de 5 ans, de l'établissement ayant servi à commettre les faits ;
exclusion définitive ou pour une durée maximum de 5 ans des marchés publics ;
interdiction définitive ou pour une durée maximum de 5 ans, d'émettre des chèques.